Union nationale des opérateurs de la pharmacie a pris connaissance de la mesure de fermeture de deux établissements pharmaceutiques nationaux, que vient de prendre le Ministère de l’industrie pharmaceutique.
En tant qu’association activant dans un secteur aussi sensible que la fabrication de produits pharmaceutiques, nous sommes bien placés pour connaitre le rôle éminent qui revient aux organes compétents de l’Etat en matière de surveillance de la qualité des produits et de protection de la santé publique indique un communiqué de l’Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie
« il ne nous appartient pas de faire de commentaires spécifiques sur la décision qui vient d’être prise, à fortiori quand, comme c’est le cas à ce stade, nous ne disposons d’aucune information technique et précise sur les raisons qui l’ont motivée. »
Il demeure toutefois que nous sommes interpelés par la médiatisation tonitruante, et à plusieurs égards excessive, qui l’a accompagnée : la résonance décuplée au niveau des réseaux sociaux par nature incontrôlés, contribue à faire d’une décision relevant du principe de précaution le syndrome d’un mal qui affecterait une filière industrielle entière. prise le même communiqué
Il nous parait sage et recommandé de prendre garde à ne pas ruiner en l’espace de quelques jours, pour un manquement quelconque ou une erreur qui peut survenir dans n’importe quelle unité de production, une réputation que des établissements pharmaceutiques ont mis des dizaines d’années à bâtir et à préserver.
C’est le cas, aujourd’hui, des « Laboratoires SALEM de SETIF » qui est un des pionniers de l’industrie pharmaceutique nationale et qui a assumé, trente années durant, un rôle de tout premier plan dans la promotion de la production algérienne et dans la mise en œuvre de la politique publique patiemment impulsée à notre secteur d’activité.
En tant qu’acteurs résolument engagés dans la concrétisation de cette politique salutaire de renouveau de l’industrie nationale, il nous appartient à tous d’accorder la plus grande attention à l’image que nous en renvoyons, à l’échelle interne comme à l’échelle des marchés extérieurs régionaux sur lesquels nous ambitionnons légitimement d’exporter. Le cas de l’industrie pharmaceutique nationale est, à cet égard, tout à fait symptomatique : nous pouvons être parfaitement intransigeants sur le respect des Bonnes pratiques de fabrication sans tomber dans les excès nuisibles pour la réputation d’ensemble de toute un secteur d’activité.
Enfin, l’UNOP tient à rappeler encore une fois une recommandation de longue date qui consiste dans la mise en place d’un corps de pharmaciens-inspecteurs dont la mission réglementaire serait celle du contrôle périodique de tous les établissements pharmaceutiques de production et de distribution. Nous restons convaincus que les audits réguliers et organisés en amont sont la solution appropriée qui nous permettra de veiller à l’observance sans failles des standards de qualité, pour le plus grand bien de nos entreprises, de l’image d’ensemble de notre industrie et de la santé publique de nos concitoyens.