Le ministère de la Santé délivre annuellement aux opérateurs de l’industrie pharmaceutique des programmes d’importation. Ce n’est qu’une fois les autorisations signées, que ces opérateurs peuvent lancer leurs commandes
Ce système de quotas, mis en place depuis 2009, pour rationaliser les dépenses en médicaments et faire baisser la facture d’importation, est qualifié de blocage par plusieurs acteurs de l’industrie pharmaceutiques . Un Problème récurrent pour les opérateurs en pharmacie, les retards enregistrés annuellement dans la signature des programmes d’importation de médicaments
Dernier délais le 14 octobre prochain
Le dépôt des programmes d’importation des produits pharmaceutiques doit se faire avant le 14 octobre prochain afin de permettre leur finalisation pour le compte de l’exercice 2018, indique jeudi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué.
« Les opérateurs pharmaceutiques doivent procéder au dépôt des programmes prévisionnels d’importation des produits pharmaceutiques avant le 14 octobre prochain afin de permettre leur finalisation pour le compte de l’exercice 2018 et ce conformément à la note 519 datée du 29 août 2017 qui leur a été transmise », précise la même source.
Le ministère rappelle que les programmes prévisionnels doivent être élaborés selon les canevas utilisés pour l’exercice 2017, sur supports papier et informatique.
Les opérateurs doivent aussi se conformer aux dispositions prises lors de l’exercice 2017 en matière de quantités prévisionnelles et de mise à jour des renouvellements de décisions d’enregistrement, conclut le ministère.
Les passations de commandes prennent beaucoup de temps
Les programmes d’importation de produits pharmaceutiques finis ne sont signés qu’à hauteur de 20%. Ce qui signifie que 80% de ces programmes seraient toujours en attente. C’est ce qu’assurent des professionnels du secteur de l’industrie pharmaceutique.
D’où la rupture en stocks de plus de 200 produits pharmaceutiques, dont certains traitent des maladies chroniques.
Les passations de commandes et la logistique prennent déjà beaucoup de temps. Si on ajoute, en plus, le retard dans la délivrance des autorisations d’importation, c’est la pénurie assurée, ces produits en pénurie ne sont ni fabriqués localement ni en générique.
SN