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Le Pr Réda Didjik chef de service d’immunologie médicale au CHU de Beni Messous
« J’estime que nous sommes dans une phase de décrue, soit la fin de cette troisième vague. On est en train d’aborder, ces jours-ci, réellement la phase descendante de l’épidémie. Nous avons en fait atteint le pic épidémique de la 3ème vague vers la fin du mois de juillet. Depuis, nous avons remarqué un début de baisse des nouvelles contaminations », a assuré à Santenews.dz le Pr Réda Didjik chef de service d’immunologie médicale au CHU de Beni Messous. Les propos de Djidjik s’appuient, en fait, sur des études réalisées au niveau du laboratoire d’immunologie du CHU Issaad Hassani Beni Messous. Lesquelles études ont conclu clairement l’entame de la décrue des infections au coronavirus, du moins, au niveau de ce grand hôpital située à l’ouest d’Alger. « Cette décrue est visible dans le nombre de nouveaux cas du moins au niveau de l’hôpital de Beni Messous. Il y a moins de nouveaux cas positifs diagnostiqués depuis plus d’une semaine. Pour ressentir cette baisse réellement au niveau des services cliniques, il faudra bien attendre au moins une semaine à 10 jours », expliquera encore notre interlocuteur qui tentera d’expliquer le décalage entre les indicateurs de la crise sanitaire induite par le covid-19. « S’il y a encore probablement une certaine pression ou une saturation au niveau des services cliniques, cela s’explique par un décalage entre la période de la baisse effective des contaminations et celle des hospitalisations. La décrue des l’hospitalisation interviendra généralement une semaine à dix jours après la baisse des diagnostics des nouveaux cas ». Pour étayer encore ses propos, le Pr Djidjik ne manquera pas de rappeler les dégâts causés par la troisième vague qui se sont répercutés sur le fonctionnement du système national de santé.
Aucun système de santé ne peut absorber en même temps le nombre impressionnant de malades
« Nous avons eu un pic très aigue durant cette troisième vague qui a fait beaucoup de malades qui nécessitent l‘hospitalisation. On aurait pu éviter ce nombre de malades et de morts en faisant un confinement strict. Nous avons subi la pénurie des lits et d’oxygène parce que aucun système de santé ne peut absorber en même temps le nombre impressionnant de malades qui défilent chaque jour devant les services cliniques. Par conséquent, la seule solution pour freiner une vague est de reconduire un confinement sanitaire à domicile stricte et ce, dans l’espoir de parvenir à aplatir la courbe des contaminations, et pour avoir moins de malades dans les hôpitaux », soutiendra-t-il encore.
La vaccination c’est l’unique moyen pour contrôler l’épidémie du coronavirus.
Au sujet de l’opération de vaccination, le Pr Djdjik assurera que « la vaccination a démontré clairement que c’est l’unique moyen pour contrôler l’épidémie du coronavirus. Il faut savoir que grâce au vaccin, les Etats unis ou la Grande Bretagne où y a eu une recrudescence inquiétante des nouveaux cas accélérés par le variant delta, ces deux pays n’ont pas eu beaucoup de malades graves à hospitaliser ou à placer en en réanimation, et beaucoup moins de décès ».
L’immunité collective! Je préfère parler de 60 % et de 70% de la population
Pour lui, l’immunité collective est conditionnée par la vaccination du plus grand nombre de la population « il faudra vacciner plus de 50% de la population, si on veut avoir un retentissement réel de cette vaccination par rapport à l’immunité collective, 50% c’est le minimum. Je préfère parler de 60 % et de 70% pour avoir cette protection et empêcher le virus de se transmettre ».
Les vaccins utilisés en Algérie sont très efficaces
En guise de conclusion, le chef de service d’immunologie médicale au CHU de Beni Messous rappellera que « les vaccins utilisés en Algérie sont très efficaces et protègent contre le coronavirus et même contre la variant Delta ».
Santenews-dz.com
