Quel est l’objectif assigné à cette deuxième édition des journées thématiques qu’organise la FAP ?
Le Pr Abdelhakim Boudis : il s’agit donc d’une journée dont la thématique choisie cette année est exclusivement dédiée aux aspects réglementaires liés à l’industrie pharmaceutiques, parce que ces derniers temps, il y a eu la promulgation de beaucoup de textes règlementaires, d’arrêtés et autres décrets qui concernaient l’établissement pharmaceutique, le pharmacien, le directeur technique et son assistant ainsi que les modalités de fixation de prix de médicaments. Par conséquent, l’interprétation de ces textes réglementaires sur le terrain exige de l’expérience. Cette journée présente offre donc une occasion de brassage entre les représentants du secteur de l’activité pharmaceutique et les cadres du ministère de l’Industrie pharmaceutique qui ont participé à l’élaboration de ces mêmes textes. La finalité est de lever le voile sur certains points qui semblaient encore un petit peu incompréhensible ou bien qui risquaient de poser certaines ambiguïtés pour certains fabricants. Cette rencontre a eu, tout compte fait, le mérite de permettre de savoir et de comprendre que ces textes ont été élaborés et promulgués pour aider le pharmacien à exercer librement son métier et pour le protéger ainsi que le consommateur et même l’investisseur.
Quel est donc la nouveauté concernant les établissements pharmaceutiques ?
Le Pr Abdelhakim Boudis : Il faut donc savoir que par le passé, il y avait qu’un seul agrément qui concerne un établissement pharmaceutique et son statut. Lequel agrément ouvre droit à la fois à l’importation, à la fabrication, à l’exportation et même la représentation de sociétés étrangères. Aujourd’hui, le ministère de l’Industrie pharmaceutique a décidé de séparer toutes ces activités et ce, en accordant un agrément établissement par activité. Au total, il y a cinq activités, la fabrication, le pharmacien et son assistant, l’importation, l’exportation, et l’exploitation de représentation d’une société étrangère et enfin la distribution, soit cinq entités distinctes
La loi régissant les établissements pharmaceutiques a été donc promulguée pour mettre le holà à l’anarchie dans le marché du médicament et de situer les responsabilités des uns et des autres ?
Le Pr Abdelhakim Boudis : En fait, cette nouvelle loi permet de gérer au mieux les différents axes du médicament. Par conséquent, celui qui choisit de faire la distribution obtiendra l’agrément d’assurer ce segment d’activité. Tandis que celui qui opte pour la fabrication on le connait et a un statut, et ainsi de suite. En fait, cette séparation et cette nouvelle organisation permet non seulement aux autorités de mieux gérer le secteur, mais permet aussi aux citoyens et aux professionnels de médicaments de savoir qui fait quoi.
Dans quelle mesure la FAP en tant organisation pourrait contribuer à atténuer à l’éventuelle pénurie de médicaments ?
Le Pr Abdelhakim Boudis : Nous sommes une organisation qui existe depuis 2015. Notre Fédération prend en charge toutes les activités du pharmacien, d’officine, hospitalier, industriel et biologique. Notre mission principale est de faciliter l’accès aux soins, aux médicaments. Parmi les objectifs de la FAP est de rapprocher ce qui est industriel des autorités. C’est notre rôle aujourd’hui de jouer le trait d’union et d’intermédiaire pour assurer un brassage entre le prescripteur, le malade, le fabricant et entre les autorités.
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