L’association France Parkinson a lancé une pétition adressée au gouvernement français pour alerter sur la pénurie de
médicaments majeurs dans cette pathologie depuis l’été. Le laboratoire MSD avait annoncé fin août une rupture de stock prolongée de certains dosages d’un médicament utilisé par 45.000 patients en France (sur 200.000 malades de Parkinson), le Sinemet. La rupture de stocks est prévue jusqu’en mars prochain, du fait de la fermeture de l’usine américaine produisant ce médicament pour une mise aux normes.
Selon l’agence française du médicament ANSM, il s’agit de « la plus longue rupture qu’on ait pu avoir pour le Parkinson ».
« Nous alertons les pouvoirs publics sur le risque aigu que font porter ces ruptures sur la santé de personnes déjà durement touchées par la maladie. Nous demandons que cessent ces situations inacceptables », écrit l’association dans sa pétition.
L’agence sanitaire a proposé des alternatives le 19 septembre, mais les médicaments proposés nécessitent des ajustements de doses et peuvent induire des déséquilibres chez les patients habitués au Sinemet.
Au-delà du Sinemet, les pénuries de médicaments et de vaccins sont récurrentes en France. Un rapport du Sénat du 2 octobre recensait pas moins 530 médicaments victimes de pénuries en 2017, soit dix fois plus qu’il y a dix ans.
Parmi une trentaine de propositions, les auteurs de ce rapport recommandaient de créer un programme public de production et de distribution de médicaments essentiels et de grouper les achats de vaccins au niveau européen/ agence