En dépit des alertes signalant des pénuries de médicaments « essentiels » dans les pharmacies, et notamment âpres les déclarations du président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens, le Dr Lotfi Benbahmed, qui avait tiré, la sonnette d’alarme quant à l’indisponibilité de centaine médicaments. A son tour Le président de l’association de protection des consommateurs, Mustapha Zebdi, lui aussi qui avait indiqué qu’il a reçu des requêtes de personnes souffrant de pathologies et dont l’état nécessite des médicaments indispensables à leur état de santé. Considérant qu’il s’agit là d’une situation d’« extrême gravité ».
Dans ce contexte. Le ministère de la santé , a tenu a réagir, par une conférence de presse animé par Le directeur de la pharmacie et des équipements médicaux au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Dr. Hafedh Hamou qui affirme que « les médicaments essentiels » étaient globalement disponibles sur le marché, reconnaissant toutefois « une certaine tension sur un nombre très réduit » et qui est « en voie d’être réglée progressivement ». précisa Hamou estimant que la gestion du dossier des médicaments est « une question épineuse au vu du nombre des intervenants entre opérateurs nationaux et laboratoires étrangers », précisant que « le moindre disfonctionnement dans l’un des maillons de cette chaine peut provoquer des perturbations dans la distribution de ce produit vital ».
Il a indiqué que la réunion tenue jeudi dernier entre des responsables du ministère de la Santé et les représentants de la Fédération national du médicament a conclu que les informations relayées à ce sujet étaient « infondées ».
Perturbation chez Saidal
La « tension » que connaissent certaines catégories de médicaments, qu’ils soient fabriqués localement ou importés, est due au transfert de la production de l’usine Saidal d’El Harrach vers Médéa et Dar El Beida, ainsi qu’à l’arrêt de la production d’un laboratoire autrichien, a-t-il expliqué .Ajoutant qu’un opérateur national « s’est engagé à produire cette catégorie de médicament dans le cadre d’un partenariat avec un laboratoire italien au cours du deuxième semestre 2017 ».
La rupture supposée concerne des dénominations commerciales et non des dénominations communes internationales qui ont des équivalents en générique, a-t-il soutenu. Expliquant que certaines ruptures seraient dû au processus du médicament lui même qui commence par la fabrication, puis le contrôle et en fin la mise sur le marché, il a indiqué que le ministère veillera à l’avenir à l’importation de produits dont le délai de péremption est très loin afin de pallier aux ruptures. De ce fait et pour mieux géré les alertes de ruptures , il a annoncé l’ouverture d’une rubrique relative au pénurie de médicaments sur le site du Ministère de la santé pour fournir les informations utiles sur les catégories en rupture et la période nécessaire pour rétablir le dysfonctionnement.
Libération des programmes en Octobre
Concernant la libération des programmes d’importation pour 2018, le Dr. Hamou a précisé que le ministère s’attèle à leur lancement au mois d’octobre prochain afin de permettre un accès permanent et continu à ce produit vital, précisant que tous les producteurs nationaux « ont tenu leurs engagements aussi bien en termes de quantités produites que de stocks ».
S.N