Sanofi mise sur la prochaine génération de médicaments pour redevenir un acteur de premier plan dans le cancer.
Le groupe pharmaceutique français a recruté un chercheur parmi les plus réputés du secteur pour prendre la direction mondiale de sa recherche et développement. John Reed, qui dirigeait les activités mondiales de R&D du suisse Roche Pharma , leader mondial du marché de l’oncologie, prendra ses fonctions le 1er juillet.
Et Sanofi met l’accent sur un portefeuille de 10 produits grâce auxquels il espère bien rafler une part de ce gâteau de 100 milliards de dollars annuels.
Dmitri Wiederschain, à la tête de la recherche en immuno-oncologie de Sanofi, reconnaît que Sanofi pourrait prendre l’avantage avec les prochaines générations de traitements d’immunothérapie, notamment ceux qui combinent différents produits pour mieux cibler la maladie.
Les champs d’activité principaux de Sanofi sont le diabète, les maladies cardiovasculaires et les vaccins, et les traitements anticancéreux ne représentent que 4% environ de ses ventes. Son chiffre d’affaires en oncologie est ressorti à 1,7 milliard de dollars l’an dernier, contre 25,9 milliards pour Roche.
Sanofi n’a pas toujours été à la traîne en oncologie. Dans les années 1990, il produisait des médicaments phares dans ce domaine comme le Taxotere et l’Eloxatin. Cela fait néanmoins sept ans que le groupe a commercialisé son dernier anticancéreux, le Zaltrap, qui est indiqué dans le cancer colorectal métastatique et a généré un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros en 2017.
Isatuximab, un sérieux candidat
Sanofi compte soumettre aux autorités sanitaires américaines un autre de ses candidats, l’isatuximab pour traiter le myélome multiple, dans le courant de cette année ou au début 2019.
Avec plus de 2.000 produits d’immunothérapie dans le domaine du cancer, la concurrence n’a jamais été aussi rude, chaque laboratoire jouant des coudes pour faire breveter sa propre version de médicaments souvent similaires.
L’oncologie moléculaire, qui s’intéresse aux modifications de la structure des cellules cancéreuses, sera aussi à l’avenir un élément important de différenciation entre laboratoires concurrents.
Sanofi a lancé des essais précliniques dans le cancer du sein en utilisant cette technologie.
synthèse SN