« Ce décret a été rédigé dans la précipitation, en dépit du bon sens, sans avoir consulté les principaux concernés, les psychiatres, et sous la pression du syndicat des pharmaciens, le Snapo », accuse le Dr Mahmoud Boudarene, médecin-psychiatre, interrogé par TSA
Le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (SNPPA) pointe la conjoncture dans laquelle le décret a été publié, marquée par la crise sanitaire liée au Covid-19.
« Ceci a poussé le gouvernement à publier le texte dans la précipitation », souligne le SNPAA dans un communiqué. Selon le président du SNPAA, Toufik Bentouila, la non-publication de la liste des produits autorisés dans le Journal officiel rend « impossible » l’application dudit décret et engage les pharmaciens dans des procédures judiciaires qui pourraient les conduire en prison « pour avoir exercé leur métier en délivrant des médicaments qui ne sont pas classés comme psychotropes ».
M. Belambri répond qu’il faut « au moins 3 mois » pour le faire, mais que pendant ce temps, à partir du 3 novembre le texte entre en application « par la force de la loi ».
Le SNPAA « appelle à la nécessité de reporter l’application du décret » et propose de procéder à sa révision « de façon à garantir les droits des malades et des professionnels de la santé et parmi eux les pharmaciens. »