mercredi 30 octobre 2024
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IMC industries à la conquête du marché Nigéria

L’établissement pharmaceutique des industries médico-chirurgicales (IMC), leader du consommable en Algérie, spécialisé dans l’industrie pharmaceutique dédiée aux besoins hospitaliers, fut la dernière halte  de la délégation nigérienne qui était en tournée en Algérie du 14 au 21 mai. Salim Grine , directeur de l’exportation  à IMC ce livre dans cet entretien sur les engagements, réalisations et ambitions de son groupe 

 IMC industries est déjà largement présente sur le marché  Africain ?

M. Salim Grine: Nous sommes essentiellement présents sur les marchés de l’Afrique de l’ouest comme le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso. Nous avons commencé l’exportation vers ces pays depuis 2005. Aujourd’hui nous sommes le fournisseur de l’hôpital de Bamako pour les dispositifs médicaux de dialyse. Au Sénégal nous sommes parmi les fournisseurs de leur centrale d’achat en solutés massives et nous sommes aussi le fournisseur de la centrale d’achat de la Mauritanie.

Vous avez répondu à des appels d’offres ?

 

Nous avons répondu à des appels d’offres et ensuite nous avons été sélectionnés parmi les fournisseurs restreints et nous recevons des commandes directement et bien évidemment nous avons commencé par l’enregistrement de nos produits là-bas et nous avons reçu les AMM (autorisation de mise sur le marché) pour pouvoir exporter vers ces marchés. Pour le Sénégal nous sommes à notre troisième commande en procédant bientôt à l’exportation de 32 containers. Actuellement nous commençons à avoir un marché solide, développé et durable avec le Sénégal.

 

Quelle est la valeur de vos exportations ?

En général nos exportations avoisinent les 3 millions d’euro. Il faut souligner que nous exportons aussi vers les pays arabes comme la Libye et l’Iraq. Si on parle de chiffre d’affaire export, les pays destinés sont l’Afrique de l’ouest et les pays arabes. Et nous avons entamé des contacts avec de nouveau marchés africains comme le Kenya avec qui nous avons commencé l’enregistrement de nos produits. On vise également l’Éthiopie car c’est un pays important avec ses 100 millions d’habitants tout comme le Nigeria qui,  en plus de population de 100 millions d’habitants également, c’est un pays riche. Donc nous avons trois pays cibles à savoir le Kenya, l’Éthiopie et le Nigeria.  Cependant, nous avons des contraintes et nous espérons qu’elles seront vite levées par notre gouvernement.  Nous espérons l’accompagnement de l’état pour nous aider à explorer ces marchés afin de nous aider à développer davantage l’exportation.

 

Quelles sont ces contraintes? 

D’abord le fait que nous n’avons pas  de lignes aériennes directes vers ces pays même si air Algérie a  déjà annoncé une ligne Alger Addis-Abeba mais nous ne savons pas encore  pour quand. Le ministère du commerce a inscrit aussi dans son programme  une foire en Ethiopie mais la date n’est pas encore fixée. C’est un événement très intéressant vu que nous sommes le 2em ou le 3eme pays africains disposant d’une base pharmaceutique aussi importante et nous avons aussi l’avantage d’avoir un taux d’intégration de plus de 80% pour certains produits par exemple chez nous à IMC nous avons un taux d’intégration de 90%  pour les dispositifs médicaux et presque à 100% pour les sérums. La production nationale en produits pharmaceutiques en Algérie  couvre 70%, de nos besoins, se sont des acquis importants qui nous place parmi les bases industrielles les plus importantes en Afrique et nous acquiert des potentiels pour l’exportation. Mai sil faudrait avoir un accompagnement de l’état à travers notamment des facilitations de transfert de fond pour les services. L’ouverture des banques nationales en Afrique est certes un premier pas mais elles doivent avoir plus de souplesse dans la gestion de sorte à ce que le système de gestion soit conforme au commerce internationale. L’ouverture de ces deux banques annoncées au Sénégal et en Mauritanie est un avantage pour nous de ait que nous n’allons plus passer par des banques intermédiaires pour les lettres de crédits et transfert de fond. Nous nous réunissons régulièrement avec les décideurs à travers notamment l’association nationale des exportateurs algériens dont je suis le vice président, pour parler des blocages et ils sont à l’écoute

 

Et en pratique ?

Alors même s’ils sont à l’écoute, les actes tardent effectivement à venir.  Par exemple nous avons parlé récemment du rôle de la diplomatie algérienne.  Nous souhaitons que ce rôle soit traduit sur le terrain mais nous n’avons pas encore vu grand-chose. Ils peuvent jouer un rôle important par exemple dans l’achat des cahiers des charges et nous avons demandé aussi leur présence lors de l’ouverture des plis lorsqu’il y’a des entreprises algériennes qui ont soumissionné pour éviter à ces entreprises des déplacements  jusqu’ a Madagascar par exemple juste pour assister à l’ouverture des plis.  Nous pouvons travailler en collaboration avec nos diplomates qui peuvent représenter les potentialités de l’Algérie dans le cadre des réunions mixtes avec les pays africains mais au préalable ils doivent suivre une formation  dans le domaine pharmaceutique et de l’industrie et connaitre tous les produits que nous fabriquons, les secteurs porteurs et avoir les contactes des producteurs algériens. Nous avons un bureau des expectations installé au niveau du ministère des affaires étrangère et on attend de lui plus de pratique et on espère que ce partenariat entre industriels et diplomates soit développé

Salima Akkouche (LSA)