À l’occasion du novembre bleu Campagne de sensibilisation contre les maladies masculines ,un partenariat entre les Laboratoires Frater-Rases et MEDSA Al Jazair.
Lors de cette journée Dr Nazim Guerabi, spécialiste en urologie installé à Alger a animé la journée de sensibilisation publique sur les maladies masculines , le spécialiste a expliqué à Santenews-dz.com tout l’intérêt du dépistage précoce du cancer de la prostate .
Quelles sont les questions qui ont été le plus posées par les patients que vous avez auscultés aujourd’hui à l’occasion de cette journée de sensibilisation publique sur les maladies masculines, organisée par les Laboratoires Frater-Razes ?
Dr Nazim Guerabi : En effet à l’occasion de cette campagne de sensibilisation grand public organisée par les Laboratoires Frater-Razes, de nombreuses questions liées aux maladies masculines ont été posées par les patients que j’ai auscultés, Ils ont beaucoup plus insisté sur l’âge du dépistage du cancer de la prostate. J’ai fait savoir alors que le dépistage commence à partir de l’âge de 50 ans chez les hommes. J’ai également expliqué comment fait-on le dépistage. L’examen de dosage de PSA et le toucher recta constituent les deux éléments clefs du dépistage de cancer de la prostate. Il faut ajouter aussi que dans le cas où le PSA est normal, on doit impérativement faire le toucher rectal et vice-versa.
Existent-ils des signes d’appels avertissant sur le cancer de la prostate ?
Dr Nazim Guerabi : Effectivement, d’autres patients m’ont d’ailleurs demandé de leur expliquer les signes d’appels du cancer de la prostate. A ce titre, j’ai encore rappelé qu’il n’existe pas de signes d’appels précis qui avisent sur l’atteinte au cancer de la prostate. Le cancer de la prostate est caractérisé par le fait qu’il est cancer silencieux. Il ne présente aucun signe. Il évolue sans donner aucun signe symptomatologique. Autrement dit, le patient peut avoir un cancer de la prostate et ne jamais se plaindre de quoi que ce soit rien du tout. C’est pourquoi, les urologues insistent beaucoup sur le dépistage précoce.
Quelle est la différence entre l’hypertrophie de la prostate et le cancer de la prostate ?
Dr Nazim Guerabi : Quand la prostate prend du volume, on appelle ça l’hypertrophie bégnine de la prostate. Cette augmentation anormale du volume de l’organe en question ne concerne pas la même zone qui est concernée par le cancer. Cette hypertrophie a des signes, à savoir d’uriner beaucoup la nuit, ou encore quand on a une urgence d’aller d’uriner, ou aussi d’avoir des difficultés à uriner. L’autre signe est le fait d’avoir la sensation que notre vessie ne se vide pas même après avoir uriner. L’hypertrophie est une maladie et non pas le cancer de la prostate, quand le cancer de la prostate commence à donner faire des signes, sache que l’atteinte est à un stade avancé.
Quelle est la situation épidémiologique du cancer de la prostate par rapport aux autres tumeurs qui touchent les hommes ?
Dr Nazim Guerabi : il faut savoir à ce titre que le cancer de la prostate ne se présente pas dans la majorité des cas , comme une tumeur très grave, puis qu’il est question d’un cancer qui évolue très lentement, autrement dit il nous donne le temps de le traiter. Il ne s’agit pas aussi d’un cancer agressif, comme celui des poumons ou du pancréas. La tumeur de la prostate évolue tellement lentement que parfois si on diagnostique un cancer chez un patient âgé 80 an, on ne le traite pas parce que on sait que ce cancer va mettre 20 ans pour évoluer.
Est qu’il y a des études ou des statistiques qui donnent une idée sur le nombre d’année d’évolution du cancer de la prostate ?
Dr Nazim Guerabi : Il n’y a pas de chiffres proprement dit qui détermine cette évolution. En Algérie, il n y a pas études dans ce sens, mais dans le monde oui. D’ailleurs il y a même un prix noble de médecine qui concerne la prostate. Cependant, l’on peut simplement préciser que le cancer de la prostate met plusieurs années pour atteindre un stade très avancé de gravité. C’est un cancer qui évolue lentement et mettra une dizaine d’années pour devenir métastatique.
Quelle est la meilleure solution pour attaquer le cancer de la prostate ?
Dr Nazim Guerabi : La meilleure solution pour attaquer le cancer de la prostate est le dépister et le prendre en charge précocement , soit à partir de 50 ans, si on dépiste un cancer à un stade localisé, on peut espérer une guérison à 100%, par contre s’il est métastatique on ne peut pas guérir le malade.
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