Cette année la célébration de la Journée Mondiale du Diabète est tombée en pleine pandémie de la Covid19 qui a déjà fauché la vie à plus d’un million de personnes à travers le monde. Nous savons que les diabétiques paient un lourd tribut à cette maladie car ils ont plus de risque de faire des formes graves et parfois même se retrouver en réanimation et y décéder.
Selon l’OMS, il y a 6% de diabétiques dans le monde. En Algérie, l’étude Step OMS 2 a estimé notre prévalence en 2017 à 14.4% de la population âgée de 18 à 69 ans, ce qui nous donne 2M 800. 000 diabétiques (chiffre officiel du Ministère de la santé). Si on extrapole cette donnée à l’ensemble de la population en y rajoutant les plus de 70 ans et puisque le diabète augmente avec l’âge, nous obtenons un chiffre d’environ 3 M 800.000 diabétiques en Algérie.
Le diabète est un gros problème de santé publique mondial, pourvoyeur de complications dégénératives pouvant mener les personnes à la cécité, à l’Insuffisance Rénale Chronique et à la dialyse, aux AVC avec leurs handicaps lourds, aux infarctus du myocarde et aux amputations… La bonne nouvelle est que le diabète de type 2, le plus prévalent (90% de tous les diabétiques), et qui pèse lourdement sur l’économie de notre pays et des ménages peut être prévenu. Faisons tout pour l’éviter à ceux qui ne l’ont pas encore et qui sont à risque de le devenir.
La promotion d’une alimentation saine et équilibrée et d’une activité physique minimale de 30 minutes par jour (ce qui correspond à 10.000 pas par jour) permettront à bon nombre d’entre nous de l’éviter. Il faut veiller à ne pas être en surcharge pondérale et donc éviter l’alimentation et les boissons trop sucrées ainsi que la prise d’alcool, réduire les graisses animales et la consommation de sel. Enfin, fumer est également une intoxication à proscrire pour moult raisons que tout le monde connait.
La Covid 19 peut également être évitée par l’adoption des mesures barrières et le respect du confinement. Rien n’arrive par hasard ou par fatalité dans la vie. Nous devons comprendre que la négligence des mesures barrières devant une infection redoutable, aéro et manuportée, se paye sous forme d’une maladie au pronostic incertain, pouvant mener les personnes les plus fragiles mais aussi quelquefois des sujets jeunes en pleine force à la mort.
Soyons tous unis pour lui faire barrage en respectant les mesures barrières et convainquons les plus résistants à faire comme nous !
Professeur en Médecine Interne
Cheffe d’unité à l’hôpital Birtraria