jeudi 21 novembre 2024
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Biomédicaments & Biosimilaires: Abdi Ibrahim remède Pharma nous écrit.

Issue de vivant, comparable à un médicament biologique. Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire ?     Via un communiqué adressé a notre rédaction, le laboratoire Abdi Ibrahim Remède Pharma (AIRP) répond a cette question .

Quand a été découvert le 1er médicament biologique ?

La biotechnologie – c’est-à-dire l’utilisation des systèmes biologiques, des organismes vivants ou de dérivés de ceux-ci a permis la découverte de nouveaux traitements, en particulier la production en 1978 de la première insuline synthétique (commercialisée en 1983).

Cette révolution thérapeutique a permis une amélioration importante de la prise en charge des patients diabétiques, qui étaient traités jusque-là avec de l’insuline extractive, c’est-à-dire extraite du pancréas bovins et porcins. Bien qu’active chez l’homme, certains acides aminés différaient de l’insuline humaine et pouvaient provoquer des réactions immunitaires chez certains patients. Face à l’augmentation croissante du nombre de patients diabétiques, donc des besoins, des essais de synthèse chimique de l’insuline avaient été tentés sans réel succès.

L’insuline est en effet une molécule complexe de plus de 800 atomes, qu’il est difficile de reproduire industriellement. En 1978, deux chercheurs américains réussirent donc à mettre au point l’insuline dite « recombinante », premier médicament biologique autorisé aux Etats-Unis, car issu d’une bactérie appelée Escherichia coli. L’insuline recombinante, obtenue grâce au procédé d’ADN recombinant, est compatible avec l’homme tout en demeurant suffisamment simple à fabriquer de manière industrielle. Ainsi, le premier médicament biologique ouvrait de nouvelles perspectives thérapeutiques aux patients diabétiques à travers le monde.

 

Quelles sont les pathologies prises en charge par des Biomédicaments ?

Les médicaments biologiques ont démontré leur efficacité dans le traitement du diabète, des cancers, de maladies auto-immunes telles que la sclérose en plaques, l’arthrite rhumatoïde, etc., et de certaines maladies congénitales.

Ces médicaments sont pour l’essentiel :

  • Des hormones comme l’insuline, l’érythropoïétine ou l’hormone de croissance, qui sont utilisées pour suppléer le déficit de ces éléments endogènes ;
  • Des enzymes de remplacement, comme dans les maladies de Fabry (déficit génétique en alpha-galactosidase) et de Pompe (déficit génétique en alphaglucosidase) ;
  • Des facteurs de coagulation de remplacement (facteurs VIII et IX recombinants), pour les patients hémophiles ;
  • Des cytokines comme les interférons et les facteurs de croissance hématopoïétiques (G-CSF), ces derniers stimulent la production de globules blancs par la moelle osseuse;
  • Des anticorps monoclonaux utilisés comme traitement dans les maladies auto-immunes (blocage du facteur de nécrose tumorale TNF-alpha, blocage de certains lymphocytes) ou dans les cancers (blocage du récepteur HER2 dans les cellules de cancers du sein) ;
  • Des anticoagulants : les héparines, utilisées telles quelles ou modifiées ;
  • Et des vaccins.

Les Biomédicaments doivent être administrées par voie injectable (perfusion intraveineuse, intramusculaire ou sous-cutanée) car par voie orale, ils seraient rapidement détruits par le système digestif.

 

Qu’est-ce qu’un médicament Biosimilaire ?

« Un médicament biosimilaire est un médicament biologique de même composition qualitative et quantitative en substance active et de même forme pharmaceutique qu’un médicament biologique de référence mais qui ne remplit pas les conditions pour être regardé comme une spécialité générique en raison de différences liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication et nécessitant que soient produites des données précliniques et cliniques supplémentaires dans des conditions déterminées par voie règlementaire(1) »

 

Pourquoi un biosimilaire n’est pas générique ?

Comme l’indique son étymologie, un médicament biosimilaire est issu du vivant (bio) et est équivalent (similaire) à un médicament biologique d’origine qui a déjà une autorisation de mise sur le marché (AMM). Courant 2012, l’Agence Européenne du Médicament (EMA, pour European Medicines Agency) a défini le « médicament biosimilaire » comme étant : « Un produit biologique similaire […] à un médicament biologique déjà autorisé, communément nommé « le produit de référence ». La substance active d’un médicament biosimilaire est une substance active biologique connue et similaire à celle du médicament de référence. Depuis 1995, l’EMA évalue toutes les demandes d’AMM des nouveaux médicaments biologiques et, depuis 2006, les AMM de tous les biosimilaires.

 

Quelles sont les étapes clés de production d’un biosimilaire ?

Les médicaments biologiques, comme les biosimilaires, sont fabriqués à partir d’organismes vivants dont les cellules ont été modifiées génétiquement. Après avoir reçu un gène particulier (appelé gène d’expression), ces cellules produisent des protéines spécifiquement conçues pour traiter les pathologies visées. La production de médicaments biologiques implique des processus tels que la fermentation et plusieurs étapes de purification. Ces processus sont très sensibles et leur contrôle précis est indispensable pour obtenir des résultats uniformes mais aussi pour garantir l’efficacité et la sécurité du produit fini. Cela requiert une importante expertise technique et une technologie avancée. Il faut savoir que la production d’un médicament biologique est contrôlée par plus de 250 essais effectués en cours de fabrication, contre environ 50 pour les médicaments chimiques et génériques. Les médicaments biosimilaires et biologiques sont très étroitement contrôlés et suivis par l’industrie pharmaceutique et les agences règlementaires. Ils sont soumis régulièrement à des inspections BPF (bonnes pratiques de fabrication). Les importateurs, fabricants et grossistes doivent se conformer aux normes de bonnes pratiques de distributions (BPD), y compris les conditions de transport (par exemple respect de la chaine du froid).

 

Quelle est l’utilité des biosimilaires ?

Les médicaments biologiques sont de nos jours indispensables et incontournables au sein de l’arsenal thérapeutique pour traiter de nombreuses maladies graves et invalidantes. Pour autant, les médicaments biologiques sont généralement plus chers que les médicaments chimiques, et la gestion de leur utilisation devient un vrai défi pour la sécurité sociale et ceux que l’on appelle les « payeurs » (par exemple, la CNAS). Le coût des Biomédicaments représente en effet 45 % des dépenses de médicaments en Algérie. En France, en 2015, parmi les 10 médicaments les plus coûteux à l’hôpital, 7 étaient des Biomédicaments… de même en pharmacie de ville, 5 Biomédicaments figuraient dans la liste des 10 médicaments les plus coûteux.

L’introduction des biosimilaires, qui offrent un prix inférieur aux médicaments de référence et stimulent la concurrence, permet ainsi un accès moins onéreux aux traitements. La perte de brevet actuelle ou à venir de plusieurs médicaments biologiques majeurs, notamment en oncologie, en diabétologie et dans le traitement des maladies auto-immunes – qui correspondent à plus d’un milliard d’euros de dépenses annuelles en Algérie – montre le potentiel d’économie généré par l’utilisation de leurs biosimilaires . Huit spécialités biosimilaires étaient autorisées en France en juillet 2013. On en compte 14 aujourd’hui. D’ici à 5 ans, le secteur biologique va enregistrer d’importantes pertes de brevets, dont celles de 13 produits ayant généré des ventes mondiales totalisant 73 milliards d’USD (soit environ 63.5 milliards d’€) en 2013. En résumé, les médicaments biosimilaires engagent toutes les parties prenantes impliquées (Médecins, patients, pharmaciens, industries pharmaceutiques et payeurs) dans une démarche visant à pérenniser le système de santé, en générant des économies qui ne remettent pas en cause la sécurité et la qualité des traitements tout en les rendant plus facile d’accès. Enfin, « il arrive également que la production délicate des médicaments issus de la biotechnologie entraîne des difficultés d’approvisionnement. En acceptant plus d’un produit et en autorisant la mise sur le marché de biosimilaires, les Agences réglementaires rendent le marché du médicament moins sensible aux tensions, accidents de production et/ou aux éventuelles ruptures de stock » susceptibles de priver temporairement les patients de leur thérapeutique.

 

Quelles sont les exigences pour l’enregistrement des médicaments ?

La procédure adoptée par les autorités de réglementations pour l’enregistrement des médicaments sont plus ou moins « similaires » ; elles se basent essentiellement sur l’évaluation et la revue des différents volets administratifs, techniques ; pharmaceutiques et clinique. Cette procédure est aussi bien valable pour les médicaments d’origine chimiques que ceux issus de la biotechnologie.

Les biosimilaires sont approuvés selon les mêmes normes de qualité pharmaceutique, de sécurité et d’efficacité qui s’appliquent à tous les médicaments biologiques approuvés dans l’UE (1).

 

Quels sont les exigences pour mettre sur le marché un médicament « biosimilaire » ?

Le médicament biosimilaire répond aux mêmes exigences technico-réglementaire pour sa mise sur le marché au même titre que tous les médicaments ; en mettant en exergue les exercices de comparabilité avec les produits de références relatifs aux essais assurant la qualité ; l’efficacité et la sécurité du produit.

Toutes les indications de médicaments biologiques (y compris les biosimilaires) sont accordées sur la base de preuves scientifiques solides(1).

Si un biosimilaire est très similaire à un médicament de référence et présente une innocuité et une efficacité comparables dans une indication thérapeutique, les données d’innocuité et d’efficacité peuvent être extrapolées à d’autres indications déjà approuvées pour le médicament de référence. L’extrapolation doit être soutenue par toutes les preuves scientifiques générées dans les études de comparabilité (qualité, non clinique et clinique) (1).

L’extrapolation n’est pas un concept nouveau mais un principe scientifique bien établi utilisé couramment lorsque des médicaments biologiques avec plusieurs indications approuvées subissent des changements majeurs dans leur procédé de fabrication (par exemple pour introduire une nouvelle formulation). Dans la plupart de ces cas, les essais cliniques ne sont pas répétés pour toutes les indications et les modifications sont approuvées sur la base d’études de qualité et de comparabilité in vitro(1).

Peut-on assurer la sécurité des produits issus de la biotechnologie avant et après leur mise sur le marché ?

Les données des essais de sécurité sont explorés avant et après enregistrement des médicaments en particulier des médicaments issus de la biotechnologie entre princeps et biosimilaire, en développant les essais précliniques et cliniques ainsi que les plans de gestion des risques post marketing.

L’innocuité des biosimilaires est surveillée par des activités de pharmacovigilance, de la même manière que pour tout autre médicament. Il n’y a pas d’exigence de sécurité spécifique applicable uniquement aux biosimilaires en raison de leur parcours de développement différent(1).

Au cours des 10 dernières années, le système de surveillance de l’UE pour les problèmes de sécurité n’a identifié aucune différence significative dans la nature, la gravité ou la fréquence des effets indésirables entre les biosimilaires et leurs médicaments de référence(1).

 

L’immunogénicité est-elle  un problème de sécurité (1,2)?

Les réactions sévères dues à une réponse immunitaire accrue sont très rares et le plus souvent une réponse immunitaire contre un médicament biologique n’est pas associée à des conséquences cliniques (par exemple, les anticorps anti-médicaments peuvent être transitoires).

La nature des réactions immunitaires dépend de nombreux facteurs

L’immunogénicité peut être influencée par les caractéristiques du produit (par exemple, des modifications de la structure de la protéine peuvent survenir lors d’un stockage ou d’un transport inadéquats ou des agrégats de protéines), mais aussi par des facteurs liés au traitement (par exemple, l’administration sous-cutanée ou intraveineuse), avec un régime de traitement continu ou intermittent) et des facteurs liés au patient ou à la maladie (par exemple, l’âge, le statut génétique et immunitaire ou les traitements concomitants).

 

Une immunogénicité néfaste est-elle probable après les changements de fabrication ou après un switch d’un médicament de référence avec un médicament biosimilaire(1,2) ?

De nombreux médicaments biologiques sont destinés à la prise en charge à long terme des maladies chroniques et, par conséquent, au fil du temps, le patient peut recevoir des médicaments biologiques avec de légères différences.

L’expérience montre qu’une réaction immunitaire néfaste est peu probable après un changement dans le processus de fabrication d’un médicament biologique, puisque les études de comparabilité prouvent que le lot du nouveau procédé est de la même qualité et exempt d’impuretés ou d’agrégats pouvant déclencher l’immunogénicité.

Il n’y a pas non plus de raison de croire qu’une immunogénicité nuisible devrait être attendue après un échange entre des médicaments biologiques très similaires.

 

L’immunogénicité est-elle surveillée après la commercialisation(1,2)?

L’immunogénicité des médicaments biologiques est toujours surveillée par les autorités de réglementation une fois que le médicament est sur le marché. Ceci est particulièrement important pour apprendre des réactions immunitaires rares qui ne peuvent être détectées qu’après une longue période de suivi chez un plus grand nombre de patients.

 

  1. Information guide for healthcare professionals ; Biosimilars in the EU Prepared jointly by the European Medicines Agency and the European Commission Avril 2017; http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Leaflet/2017/05/WC500226648.pdf
  2.  Guideline on Immunogenicity assessment of therapeutic proteins http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Scientific_guideline/2017/06/WC500228861.pdf

 

 Apporter l’accès aux produits biologiques

 

Abdi Ibrahim Reméde Pharma (AIRP) est le partenaire de Biocon en Algérie pour l’enregistrement, la commercialisation de leur gamme de produits biotechnologiques. En 2017, AIRP a mis sur le marché le premier biosimilaire de l’insuline glargine nommé Basalog One®. Basalog One® est un analogue de l’insuline à action prolongée utilisé dans le traitement du diabète sucré chez les adultes, les adolescents et les enfants de plus 2 ans.  L’insuline glargine biosimilaire de Biocon (qui sera commercialisé par l’intermédiaire de son partenaire américain) est approuvée par L’agence européenne du médicament le 28 Mars 2018 pour sa commercialisation dans 28 pays européen pour toutes indications du produit de référence.

En 2016, AIRP a également mis sur le marché le premier biosimilaire du trastuzumab (CANMAb®) pour le traitement du cancer Her2 + du sein & de l’estomac. Le trastuzumab de Biocon (déposé et commercialisé par l’intermédiaire de son partenaire américain) est approuvé par la FDA  « l’agence de réglementation  des États-Unis d’Amérique» le 1er décembre 2017 pour toutes les indications du produit de référence, notamment pour le traitement du cancer du sein surexprimant HER2 et du cancer de l’estomac métastatique (adénocarcinome de la jonction gastrique ou gastro-œsophagienne).

Ces deux produits font une différence pour les patients en leur permettant d’accéder à des produits biologiques abordables pour des maladies comme le diabète et le cancer.

Le marché mondial des médicaments biologiques est estimé à 231 milliards de dollars américains. En collaboration avec Biocon, les biosimilaires d’AIRP opèrent sur le marché des produits biologiques, qui représente plus d’un tiers du marché pharmaceutique algérien avec un total de 1 milliard de dollars américains.

L’introduction et la forte adoption des biosimilaires en Algérie devraient faciliter l’accès à des produits biologiques sûrs et efficaces et générer des économies substantielles pour le gouvernement. En Europe, avec plus d’une décennie d’expérience, les taux d’adoption des biosimilaires ont dépassé les 90% dans certains pays et ont considérablement amélioré l’accès des patients à des thérapies biologiques importantes et vitales. On estime que la réglementation sur les biosimilaires adaptée aux intérêts sanitaires et économiques du pays permettra à l’Algérie de réduire sa facture d’importation d’au moins 350 millions de dollars US en 2018.

 

A propos d’Abdi Ibrahim Remede Pharma

Abdi Ibrahim Remède Pharma (AIRP) a été créée en décembre 2014 suite à la fusion de deux sociétés Algéro-turques:

 

Abdi Ibrahim: Une société pharmaceutique leader sur le marché turc, pour les 15 dernières années consécutives. Créé en 1912, plus de 100 ans d’expertise dans le secteur pharmaceutique. Présent sur le marché algérien depuis 1999.

 

Remède Pharma, société pharmaceutique locale algérienne, créée en 2004, spécialisée en urologie, fer & CNS, produit localement.

 

AIRP fournit au professionnel de la santé et aux patients des produits et services de haute qualité répondant à leurs besoins, améliorant la qualité de vie et facilitant les soins.

L’usine est bâtie sur une superficie de 6 000 m2,  en cours d’équipement et de qualification, pour la fabrication d’une large gamme de produits en formes liquide, solide et semi-solide. Les capacités annuelles de production de cette usine sont de 45 millions d’unités qui couvriront et dépasseront les besoins du marché national et offriront ainsi de large possibilité d’exportation pour ces autres formes de médicaments. Le coût de l’investissement est d’environ de 25 millions de dollars US.

 

A propos de Biocon Limited

Biocon est une entreprise indienne de biotechnologie, basée à Bangalore. Elle est fondée par Kiran Mazumdar-Shaw en 1978. Elle est notamment spécialisée dans les enzymes, la fabrication de l’insuline et des Biomédicaments de l’oncologie. Biocon est une entreprise de Biotechnologie intégrée  et  distinguée mondialement, pour améliorer l’accès aux soins dans le monde, en proposant des Biomédicaments innovants & abordables aux patients, aux partenaires et aux systèmes de santé à travers le monde.

Pour plus d’information connectez-vous à ; http://www.biocon.com

 

 

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