L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie ce jour son évaluation de risques liés aux substances chimiques présentes dans les couches pour bébé.Il s’agit de substances parfumantes (butylphényl méthyle propional ou lilial®, hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde ou lyral®), certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), le PCB-126, la somme des PCB-DL et la somme des dioxines, furanes et PCB-DL.
A partir d’essais réalisés sur des couches jetables et leur usage, l’expertise de l’Agence a mis en évidence des dépassements de seuils sanitaires pour plusieurs substances chimiques. Au regard des risques que peuvent présenter ces substances pour la santé des bébés, l’Anses recommande de les éliminer ou de réduire au maximum leur présence dans les couches jetables. L’Agence préconise également de renforcer le contrôle de ces substances dans les couches mises sur le marché. Enfin, l’Anses souligne la nécessité d’un cadre réglementaire plus restrictif encadrant ces produits.
La majorité des bébés porte des couches à usage unique, ce qui représente environ 4000 couches utilisées au cours des trois premières années de leur vie.
« Plusieurs substances chimiques
dépassent les seuils sanitaires dans les couches »
L’expertise de l’Anses s’est appuyée sur des analyses et essais menés par le Service commun des laboratoires (SCL) et l’Institut national de la consommation (INC) entre 2016 et 2018 sur plusieurs références de couches représentatives du marché français. Ces analyses ont mis en évidence la présence de différentes substances chimiques dangereuses dans les couches jetables qui peuvent notamment migrer dans l’urine et entrer en contact prolongé avec la peau des bébés. Certaines de ces substances sont ajoutées intentionnellement, telles que des substances parfumantes qui peuvent entraîner des allergies cutanées. D’autres substances identifiées peuvent provenir de matières premières contaminées ou de procédés de fabrication (PCB-DL, furanes et dioxines, HAP).
A cet effet, plusieurs recommandations à l’attention des industriels :
- Supprimer l’utilisation de toutes substances parfumantes, en priorité celles susceptibles de présenter des effets sensibilisants cutanés.
- Mieux maitriser l’origine des matières premières naturelles qui peuvent être contaminées avant même la fabrication.
- Améliorer les procédés de fabrication des couches.
Afin de s’assurer que les industriels ont revu leurs pratiques de fabrication selon ces recommandations, l’Agence préconise également de renforcer le contrôle des substances chimiques dans les couches jetables mises sur le marché.
Enfin, l’Anses souligne la nécessité de mesures réglementaires plus restrictives tant au niveau national qu’au niveau européen dans le cadre du règlement REACh, afin de sécuriser la fabrication des couches pour bébé.
Les producteur algériens sont’il au courant ?
La production des couches hygiénique est un créneau porteur en Algérie. Les petites affaires familiales sont tous devenue leader .Le marché local des couches hygiéniques représente entre 300 et 350 millions d’euro par an .Avec croissance globale du marché, est estimée à 8 % par an.
Au regard des risques que peuvent présenter ces substances et de la population particulièrement sensible concernée, les producteur locaux sont dans l’obligation de prendre des précautionnions et s’enquérir davantage sur cette alerte
SN