Le vice-président de la Banque mondiale chargé de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Ferid Belhadj, en visite à Alger. Il s’agit de son premier déplacement depuis qu’il a été nommé à ce poste le 1er juillet dernier.
« L’Algérie a suffisamment de financements et n’a besoin d’emprunter ni auprès de la Banque mondiale ni auprès de quelqu’un d’autre ». explique le représentant de la BM dans un entretien accordé à l’APS.
Questionné sur le bilan de sa visite en Algérie, le représentant de l’institution de Bretton Woods soutient que les rencontres qu’il a eues avec les ministres, respectivement, des Finances, de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, des Travaux publics et des transports, et de l’Industrie et des mines, ainsi qu’avec le gouverneur de la Banque d’Algérie, ont permis de faire un tour d’horizon de la situation économique en Algérie avec ses dimensions et profondeurs sociales
L’Algérie aura son lot de pression démographique
Le vice-président de la BM a mis l’accent sur l’importance d’intégrer les jeunes dans le développement économique à travers un système éducatif adéquat: « Quand on regarde la région MENA d’une manière générale, il y a une pression démographique qui est en train de se faire sentir de plus en plus. D’ici 2050, il y aura plus de 300 millions de jeunes à la recherche d’emploi dans toute la région. L’Algérie aura aussi son lot de pression démographique et il faudra prendre acte de cette pression et l’utiliser avant les siens. C’est-à-dire faire que cette énergie que la jeunesse recèle soit mise à la contribution à la croissance, à la créativité et à trouver de nouvelles voies de développement économique ». « Nous pensons que cette jeunesse doit être servie par un effort sur les questions de l’éducation, un effort renouvelé et plus important non seulement en terme des dépenses mais aussi en terme de l’efficacité de ces dépenses. L’Algérie et tous les pays de la région dépensent beaucoup pour l’éducation. Mais il faut faire en sorte que le système éducatif soit en adéquation avec ce que le marché du travail requiert sachant que ce marché est en train d’évoluer et que, donc, l’éducation ne doit pas être une éducation livresque mais une éducation qui permet une agilité et qui permet aux étudiants et élèves d’être formés pour la compréhension des choses plus qu’à la connaissance des choses. Il faut que ces jeunes soient dans une situation de s’adapter aux différentes évolutions du marché du travail et aussi aux évolutions des nouvelles technologies qui sont un facteur fondamental dans l’économie mondiale ». Indique Farid Belhadj
SN