Des médecins spécialistes dans la riposte au SIDA ont mis l’accent, à Alger, dans le cadre d’une rencontre organisée par l’ONUSIDA, sur l’importance du renforcement de la prévention combinée afin d’éradiquer cette épidémie et d’atteindre les objectifs du développement durable à l’horizon 2030. Indique l’APS.
Dans ce cadre, le Pr. Smail Mesbah, spécialiste des maladies infectieuses, a indiqué que « le renforcement de la prévention combinée permettra d’éradiquer cette épidémie et d’atteindre les objectifs du développement durable à l’horizon 2030 ».
Soulignant l’impératif de réviser la stratégie actuelle de prévention et de mettre en place un système de prévention impliquant tout un chacun, l’intervenant a rappelé les réalisations de l’Algérie en matière de riposte au SIDA comme l’ouverture de centres de dépistage précoce et de disponibilité de médicaments, qui, poursuit-t-il, « demeure insuffisant sans l’implication de tous les secteurs et avec la même cadence dans la riposte au SIDA ».
Une forte prévalence en Afrique du nord
Intervenant à cette occasion, le représentant d’ONUSIDA Algérie, Dr. Adel Seddam, a évoqué la situation épidémiologique du SIDA, indiquant que « malgré la baisse du nombre des personnes atteintes, ce virus était à l’origine du décès de 940.000 personnes à travers le monde ».
Il a fait savoir que « la région de la méditerranée et de l’Afrique du nord est considérée parmi les régions connaissance une forte prévalence de cette épidémie » .
Rappelant les objectifs de l’ONU pour le développement durable 2016/2030 visant, entre autres, à atteindre un taux de 90% en matière de prise en charge des sidéens (objectif réalisé par l’Algérie en 2017), M. Saddam a affirmé que l’atteinte des objectifs du millénaire « demeure tributaire des programmes de prévention mis au profit des catégories vulnérables de la société ».
Le renforcement du système de suivi
Par ailleurs, le représentant de l’ONUSIDA en Algérie a appelé à la prise de mesure de prévention plus efficaces pour les franges exposées au risque du SIDA, à la lutte contre la marginalisation, le renforcement du système de suivi et d’évaluation en vue d’obtenir des données permettant une meilleure prise en charge des sidéens et l’acquisition de ressources financières nécessaires ».
Présents à cette rencontre, plusieurs représentants d’associations activant dans ce domaine, ont soulevé la question du financement et la mobilisation des moyens nécessaires pour le dépistage précoce, particulièrement dans les milieux les plus exposés à ce virus, affirmant leur disposition à accompagner les efforts des pouvoirs publics dans l’application des programmes de prévention.
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