vendredi 22 novembre 2024
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Étude/ Progrès dans la survie au cancer, mais inégal selon les pays

La part des malades du cancer qui survivent  progresse dans le monde, mais de manière très inégale en fonction des pays,  selon une étude

L’étude porte sur 37,5 millions de malades dans 71 pays représentant deux  tiers de la population de la planète, et sur 18 types de cancer parmi les plus  répandus.

Par exemple, en cas de tumeur au cerveau chez un enfant, « la survie sur  cinq ans est deux fois plus élevée au Danemark et en Suède (environ 80%) qu’au  Mexique et au Brésil (moins de 40%) », ont relevé les auteurs.

La leucémie aiguë lymphoblastique, cancer le plus fréquent lors de  l’enfance, tue plus de 40% des enfants atteints en Chine, au Mexique ou en  Équateur, mais moins de 10% aux États-Unis, au Canada et dans neuf pays  d’Europe de l’Ouest.

Les pays qui traitent le mieux pourraient donc servir d’exemples pour  abaisser, entre autres, le bilan de 100.000 enfants victimes chaque année dans  le monde.

Par exemple, l’Asie du Sud-Est, le Japon et la Corée du Sud sont en pointe  contre les cancers de l’estomac, ce qui semble dû à « des programmes d’examens  endoscopiques sur certaines populations depuis longtemps ». Parmi les pays qui  auraient intérêt à s’inspirer de ce modèle, la Russie, « où les cancers  gastro-intestinaux sont un énorme problème de santé publique ».

À l’inverse, l’Asie du Sud-Est est en retard sur le mélanome, « ce qui  reflète peut-être une moindre prise de conscience de l’opinion et une  prévalence plus forte d’un sous-type mortel (le mélanome acral lentigineux) »,  d’après les chercheurs.Ceux-ci ont déploré que les données soient très incomplètes.

« Sachant les milliards de dollars investis dans la recherche chaque année,  le fait qu’un besoin universel pour tous les pays (une analyse des statistiques  du cancer à partir de registres nationaux et régionaux, ndlr) ne soit pas  satisfait traduit à la fois une visée politique de court terme et des priorités  mal placées », a estimé l’oncologue britannique Richard Sullivan

 revue Lancet