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Plus de 4.000 cas de cancer ont été recensés cette année dans la wilaya d’El-Oued par le bureau régional de l’association El-Fedjr d’aide aux cancéreux, dira son président à l’agence nationale de presse.
Quelques 2.000 cancéreux, dont 99% issus de couches sociales défavorisées, sont pris en charge et suivis médicalement par l’association, a précisé Mohamed Zeghdi.
Quelque 1.500 cas bénéficient du traitement au niveau du service d’oncologie et de chimiothérapie créé dernièrement au niveau de l’établissement public hospitalier EPH-Benamar Djilani, alors que le reste, soit plus de 500 cancéreux, sont traités au niveau des centres régionaux anticancéreux à travers le pays, a-t-il fait savoir.
Six types de cancer prévalent dans la région
Six (6) types de cancer prévalent dans la région, notamment les cancers du sein et du col de l’utérus chez les femmes, du poumon, de la prostate et colorectal chez les hommes et le cancer du sang chez les enfants, précise M.Zeghdi, ajoutant que 85% des malades sont des femmes.
Tirant la sonnette d’alarme sur la hausse du nombre de victimes, les données statistiques de l’association précitée signalent plus de 20 nouveaux cas de cancer recensés chaque mois dans la wilaya d’El-Oued et 10 cas de décès des suites de cette pathologie sur la même période.
Diagnostic tardif
Cette hausse du nombre de décès est imputée au diagnostic tardif de la maladie, soit en phase de métastase, situation nécessitant la mise sous soins intensifs.
Face à cette situation, l’association entend lancer dès ce mois d’octobre un programme de sensibilisation portant sur des campagnes de vulgarisation et de Portes ouvertes pour l’ancrage de la culture du dépistage précoce et du traitement à temps de la pathologie.
Zeghdi a fait part, à ce titre, de la mise en service prochaine du centre régional anticancéreux d’El-Oued, d’une capacité de 140 lits, susceptible d’épargner aux malades, notamment les nécessiteux, le déplacement vers les structures médicales spécialisées d’autres wilayas.
Le chargé du suivi et de l’évaluation du plan national de lutte anticancer, le Pr Messaoud Zitouni, a fait part, hier, à Alger, de la hausse de nouveaux cas de cancer de 44 000 par an actuellement à 48 000 à l’horizon 2017.
Un chiffre à la hausse en 2017
Lors de ses interventions médiatiques pour la présentation de plan de lutte anticancer (2015-2019) .Le Pr Zitouni, a précisé que les cas de cancer enregistrés chaque année sont appelés à la hausse à l’avenir, imputant cette progression de la maladie, à la pollution atmosphérique et à des comportements individuels à l’origine de cette maladie grave.
, selon lui. Rappelant que la moyenne d’âge des personnes atteintes du cancer est de 49 ans chez les hommes et 51 chez les femmes, le Pr Zitouni a fait savoir que 75% de ces cas commencent le traitement à un stade très avancé de la maladie, ce qui amoindrit les chances de guérison, a-t-il dit. Une des caractéristiques de cette maladie “maligne” est l’apparition tardive des symptômes en plus de la longue durée de traitement, a encore souligné le spécialiste. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur les moyens de traitement dont dispose l’Algérie, rappelant les efforts consentis par les pouvoirs publics en vue de rapprocher la santé du citoyen.
Concernant les causes du cancer, le spécialiste a cité notamment le tabagisme qui est à l’origine de 90% des cas du cancer du poumon et de 35% des autres maladies cancéreuses. Il a plaidé, à cet effet, pour l’intensification des campagnes de sensibilisation et l’application stricte de la loi, notamment sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics et dans les établissements scolaires. Il a également mis en garde contre d’éventuels déséquilibres dans le système de la Sécurité sociale si le tabagisme continue à ce rythme.
Synthèse SN
