vendredi 22 novembre 2024
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impacté par les catastrophes naturelles et à la décennie 90.

Santé mentale:Première priorité de Hasbellaoui.

Le ministre de la Santé, de la Population et de  la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a indiqué à Alger que  la promotion de la santé mentale figure parmi les premières priorités de  son département, insistant sur le renforcement des actions engagées dans ce  sens.

« La promotion de la santé mentale a été inscrite dans nos premières  priorités, en témoignent les actions qui ont été engagées et qui sont  appelées à se poursuivre et à se renforcer », a précisé M. Hasbellaoui dans  une allocution à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la  santé mentale, lue en son nom par le directeur générale des services  sanitaires au ministère, le Pr. Mohamed El-Hadj. Il a rappelé que l’Algérie a opté, comme préconisé par l’OMS (Organisation  mondiale de la santé), pour « une approche basée sur la primauté du  préventif sur le curatif, orientée sur la proximité, assise sur  l’inter sectorialité et adaptée aux différents étapes de la vie et à notre  contexte national ».

« Plusieurs actions engagées »

Affirmant que cette nouvelle approche trouve son illustration dans le plan  national de promotion de la santé mentale 2017-2020, il a fait savoir que  « plusieurs actions ont été déjà engagées par son département qui se sont  traduites par la création d’une sous-direction de la promotion de la santé  mentale dans l’organigramme du ministère à l’effet de traduire  organiquement l’intérêt particulier porté à cette dimension de la santé ».

Cette nouvelle approche s’est traduite aussi par « le renforcement, dans le  projet de nouvelle loi sanitaire, des dispositions relatives à la  protection des personnes atteintes de troubles mentaux et à la promotion de  la santé mentale ainsi que par la mise en œuvre d’un vaste programme de  réalisation d’infrastructures hospitalières et de soins de proximité  dédiées la promotion de la santé mentale y compris la lutte contre les  addictions », a-t-il expliqué.

Le ministre a appelé, à cette occasion, les pouvoirs publics,  professionnels, secteurs partenaires, société civile, medias et familles à  « se mobiliser davantage avec nous pour intensifier nos efforts afin  d’atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés ».

Il a saisi cette opportunité pour rappeler que l’Algérie, à l’instar de  tous les pays, a souscrit à la Déclaration mondiale sur les maladies non  transmissibles adoptée, en septembre 2011, lors de la réunion de haut  niveau des Nations unies à New-York et a adhéré au plan d’action global  pour la santé mentale 2013-2020 de l’OMS.

« 20% des adultes de plus  de 60 ans souffrent d’un trouble»

Hasbellaoui a estimé, par ailleurs, que « l’augmentation de la charge de morbidité des troubles mentaux dans le monde constitue un autre défi auquel nos systèmes de santé sont confrontés ». « Ce défi est la résultante d’un certain nombre de déterminants qui  comprennent non seulement des facteurs individuels mais aussi et surtout  des facteurs sociaux, culturels, économiques, politiques et  environnementaux, qui constituent la cause essentielle de l’augmentation croissante des maladies et des troubles mentaux », a-t-il poursuivi.

« Le poids de la charge de ces pathologies mentales est illustré, selon  l’OMS, par les données factuelles, à savoir plus de 20% des adultes de plus  de 60 ans souffrent d’un trouble de santé mentale ou neurologique et 6,6%  des incapacités chez les plus de 60 ans sont attribuées à des troubles  mentaux ou neurologiques », a-t-il noté.

Le ministre a également rappelé que le parcours effectué par l’Algérie  depuis l’indépendance, en termes de développement socio-économique et les  efforts en matière de santé, a permis « une remarquable évolution de  l’espérance de vie qui est passée de moins de 50 ans en 1962 à plus de  77ans en 2016 ».

« Des éléments qui concourent la  dégradation de la santé mentale »

Cependant, « cette évolution démographique associée aux séquelles de  traumatismes psychologiques liées aux catastrophes naturelles de grande  ampleur et à la décennie 90, mais aussi à la mutation de notre société, à  l’urbanisation anarchique et au cadre environnemental, constitue autant  d’éléments qui concourent à une dégradation de la santé mentale », a-t-il  estimé, ajoutant que cette situation « risque de représenter un lourd  fardeau social et économique pour l’avenir ».

Synthétase SN/Agence