jeudi 21 novembre 2024
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Etude : Le miel du monde est contaminé par les pesticides .

– Des chercheurs suisses ont révélé que près de  75% du miel produit dans le monde ont été contaminés par des pesticides  qui, s’ils étaient consommés quotidiennement, pourraient constituer un  problème à long terme pour la santé humaine, a rapporté le média suisse  Swissinfo .

L’étude réalisée par l’Université de Neuchâtel, en Suisse, a analysé près  de 200 échantillons de miel en provenance de différents continents, à  l’exception de l’Antarctique, et de nombreuses îles isolées.

Les chercheurs ont constaté que les trois quarts des échantillons de miel  analysés présentaient au moins un néonicotinoïde.

Parmi les échantillons contaminés, 30% contenaient un seul néonicotinoïde,  45% en contenaient deux ou plus et 10% contenaient quatre ou cinq.

Le taux des concentrations de pesticides a été le plus élevé dans les  échantillons européens, nord-américains et asiatiques.

Bien que les concentrations soient inférieures aux niveaux autorisés par  l’Union européenne (UE) pour l’alimentation humaine et animale, les  pesticides peuvent encore constituer un risque pour la santé, selon  l’étude.

« La concentration moyenne (dans le miel) était de 1,8 nanogramme par  gramme, tandis que les seuils de nourriture sont de 10 et 50 nanogrammes  par gramme », a déclaré Alexandre Aebi, chercheur à l’Université de  Neuchâtel.

« Nous devons imaginer que nous ingérons ce miel tous les jours. Il est  donc important d’étudier l’effet à long terme de ces faibles doses, ainsi  que l’effet cocktail dû à la présence de plusieurs substances », a-t-il  ajouté.

Les chercheurs citent des études sur les effets des néonicotinoïdes sur  les vertébrés, tels que la dysfonction de la fonction immunitaire et la  croissance retardée.

Plus d’un tiers des échantillons de miel avaient des concentrations de  néonicotinoïdes connues pour être nocives pour les abeilles, et  probablement pour d’autres pollinisateurs.

Les résultats de l’étude ont été publiés sur le numéro d’octobre de la  revue Science.