jeudi 21 novembre 2024
Accueil > A LA UNE > Importations des médicaments:une baisse de 7%.
Un marché en déséquilibre

Importations des médicaments:une baisse de 7%.

La facture d’importation des médicaments a connu une baisse de près 7% sur les huit (8) premiers mois de l’année en cours (janvier à août 2017) cette baisse est la conséquence de la rationalisation des importations des médicaments, l’arrêté ministériel publié en décembre 2015, avait fixé la liste des produits pharmaceutiques à usage humain et des matériels médicaux fabriqués localement, qui sont interdits à l’importation. Il s’agit de 357 médicaments composés de comprimés, crèmes et pommades dermiques, solutions injectables, suppositoires, pommades ophtalmiques et de sirop. S’y ajoute, également, une liste de 11 matériels médicaux fabriqués localement et qui sont aussi interdits à l’importation telles les seringues, compresses et bandes de gaze et le bicarbonate de soude pour dialyse

La raison de la baisse malgré la demande
La consommation nationale de médicaments a connu entre 2008-2016 une croissance annuelle moyenne qui avoisine les 9,3%. L’Algérie importe la majeure partie de ses produits pharmaceutiques de la zone euro, cette donnée explique à elle toute seule l’essentiel de la baisse en valeur des importations pharmaceutiques algériennes.
Pour le secteur productif, la chute de l’euro n’a apporté aucune plus-value puisque l’essentiel des matières premières nécessaires à la production pharmaceutique provient d’Inde et de Chine, donc libellées en dollars. Durant cette année 2017  Environs (200) Deux cent médicaments sont en rupture de stocks. Des médicaments vitaux, qui sont fortement demandés par les patients ne sont plus disponibles et ce, depuis plusieurs mois.

L’agence du médicament, aux abonnés absents

Créée par une loi en 2008, cette Agence n’a pu être installée officiellement qu’en 2016, l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) devrait permettre à la direction générale de la pharmacie d’opérer une réorganisation intelligente de sa structure pour donner la part belle à une réelle direction de la régulation des activités pharmaceutiques, ce qui permettra de mieux contrôler les programmes d’importations, d’optimiser les investissements productifs, de réguler la distribution, de lancer de sérieuses études prospectives et de renforcer la politique nationale pharmaceutique sur le plan méthodologique en participant à la généralisation, entre autres, des études pharmaco-économiques; comme outils indispensables à l’optimisation de la disponibilité et de l’accessibilité de produits pharmaceutiques au patient algérien.

Mais hélas, cette agence est loin d’être opérationnelle, « cette institution tant attendue peine à ce jour à être réellement opérationnelle, On connaît là les raisons mais nous insistons à pour demander aux autorités de faire en sorte d’éviter tous ces retards dans la mise en œuvre des réformes qu’il a lui-même décidé d’engager » dira le président de l’UNOP.

SN